Enquête Bien-être 2025 : quelles pratiques séduisent les Français ?

La France confirme son intérêt croissant pour les pratiques de bien-être pour l’année 2025. À travers une enquête réalisée auprès de plus de 3000 personnes en mai 2025, Resalib a souhaité mieux comprendre les attentes, les freins, les pratiques privilégiées et les critères décisifs dans le choix d’un praticien.

Les résultats de l’Enquête Bien-être 2025 révèlent des tendances marquantes, qui concernent à la fois les Français dans leur quotidien, mais aussi les praticiens souhaitant mieux répondre à ces nouvelles habitudes. Quelles pratiques séduisent les Français ? À travers cet article, nous vous proposons un décryptage complet des chiffres clés, accompagné d’une lecture concrète pour tous les professionnels du bien-être.

Un intérêt bien réel… mais un besoin d’information encore fort

Une donnée ressort très clairement de l’enquête : les Français s’intéressent aux pratiques bien-être, mais ne se sentent pas encore suffisamment informés. Seuls 24 % estiment être bien renseignés sur les disciplines existantes, quand 32,8 % déclarent manquer d’informations, et 42,9 % se disent correctement informés, sans plus.

Pourtant, malgré ce manque de clarté perçue, près de 65 % des répondants considèrent ces approches comme utiles ou efficaces. 

Graphique du ressenti sur l'information concernant les disciplines du bien-être.

Ce paradoxe souligne une opportunité à saisir pour les praticiens. Il existe une appétence réelle du public, mais encore un déficit de compréhension. En tant que professionnel, votre rôle est essentiel pour combler ce vide. Mieux communiquer sur votre discipline, vulgariser vos méthodes et rendre vos services plus visibles peuvent permettre de toucher des personnes qui hésitent encore, faute de repères ou d’informations fiables.

Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre ce qui pousse réellement les Français à consulter un praticien bien-être.

Les raisons qui poussent les français à consulter 

Lorsqu’on s’interroge sur les véritables motivations des Français à consulter un praticien bien-être, une tendance se détache nettement. Pour 55 % des répondants, la raison principale est liée au développement personnel. Il ne s’agit donc pas seulement de « se soigner » ou de soulager un symptôme, mais bien d’un cheminement personnel, d’un désir d’évoluer, et de mieux se connaître.

Ce besoin d’épanouissement cohabite avec une autre motivation forte : celle de compléter un suivi médical. En effet, 41,2 % des participants expliquent consulter un praticien en complément d’un traitement déjà en cours. Cela montre que les pratiques de bien-être ne s’opposent pas à la médecine conventionnelle, mais peuvent venir la soutenir, à condition d’être bien encadrées.

D’autres raisons plus circonstancielles émergent également. La recommandation d’un proche (20,1 %) et la curiosité ou l’envie de découvrir une nouvelle approche (16,6 %) témoignent d’une ouverture d’esprit, mais aussi d’un besoin de confiance. Beaucoup franchissent le pas lorsqu’un entourage rassurant les y encourage, ou lorsqu’ils ont l’opportunité d’explorer une pratique dans un cadre sécurisé.

Ce constat est précieux pour les professionnels. Il révèle que votre rôle ne se limite pas à proposer une méthode, mais aussi à inspirer confiance, à rassurer, et à offrir un cadre propice à l’exploration de soi. Cette posture peut se renforcer grâce à une communication authentique, des témoignages visibles, ou encore un profil professionnel bien structuré.

Comprendre ces motivations permet aussi de mieux cerner ce que les Français attendent d’un praticien au moment de faire leur choix.

Praticiens bien-être : ce que les Français attendent vraiment

Lorsque vient le moment de choisir un praticien, les Français sont de plus en plus attentifs à la manière dont l’offre est présentée. Le critère le plus cité dans l’enquête est la clarté de la description de la pratique, jugée essentielle par 54,9 % des répondants. Juste derrière, les avis clients (47,6 %) et les recommandations personnelles (44,8 %) viennent compléter le podium.

Ce trio illustre une transformation significative. Si le bouche-à-oreille reste important, il tend à céder du terrain face à des critères plus concrets, plus visibles, plus accessibles en ligne. Le digital change les usages : les personnes en recherche de bien-être veulent comprendre ce qu’elles vont vivre, lire les retours d’expérience d’autres clients, et se faire une idée précise de la personne qu’elles vont rencontrer.

D’autres éléments jouent également un rôle, même s’ils sont secondaires. Le prix (34,8 %) et la facilité à obtenir un rendez-vous (33,3 %) influencent aussi la décision. En revanche, des aspects plus institutionnels comme l’appartenance à un syndicat (8,9 %) ou les informations sur la formation (23,3 %) comptent moins, ce qui peut surprendre mais confirme que le lien humain, la transparence et la lisibilité priment dans cette relation.

Pour les praticiens, ces données confirment l’importance de soigner leur présence en ligne : un profil clair, des explications compréhensibles sur la méthode, et des avis de clients satisfaits peuvent faire toute la différence.

L’ostéopathie, reine incontestée des pratiques de 2025

Parmi l’ensemble des disciplines proposées aux participants, l’ostéopathie se démarque très largement : 78,7 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà consulté un ostéopathe. Ce chiffre impressionnant témoigne d’une implantation solide de cette pratique dans les habitudes de soin des Français, probablement grâce à sa reconnaissance grandissante et à sa visibilité dans le paysage médical complémentaire.

Derrière elle, mais tout de même bien ancrée, d’autres pratiques continuent de séduire. L’hypnothérapie rassemble 40,9 % de consultations, la réflexologie 35,4 %, la kinésiologie 34,6 % et la sophrologie 33,7 %. Ces disciplines partagent un point commun : elles offrent une approche globale de l’individu, à la fois sur le plan corporel, émotionnel ou mental.

Top 5 des pratiques bien-être en 2025

Ce top 5 met en lumière l’évolution des attentes du public, qui semble privilégier des pratiques perçues comme plus structurées, mieux expliquées, ou plus accessibles.

Là encore, la manière dont ces pratiques sont présentées joue un rôle majeur. Si l’ostéopathie est aussi largement consultée, c’est aussi parce qu’elle bénéficie d’une image claire et rassurante. Pour les autres pratiques, parfois moins connues ou plus récentes, le défi consiste à combler le manque d’information évoqué plus tôt, et à faire évoluer les représentations.

Mais au-delà du choix de la discipline, il est aussi intéressant de comprendre comment ces pratiques s’inscrivent dans le rythme de vie des Français.

Entre suivi et ponctualité : comment les Français consomment ces soins

L’enquête révèle que la majorité des Français ne se contentent pas d’un seul rendez-vous. Environ 57 % déclarent consulter un praticien entre 2 et 5 fois par an, ce qui suggère une forme de régularité dans leur démarche, sans pour autant parler de suivi intensif. Ce chiffre montre que les pratiques de bien-être s’installent progressivement dans les habitudes, comme un réflexe d’entretien de soi ou de prévention.

Un cinquième des répondants (19,3 %) déclarent même consulter entre 6 et 10 fois par an, ce qui traduit un engagement plus important, probablement lié à des besoins spécifiques ou à un accompagnement continu. À l’inverse, 11,2 % n’ont eu qu’une seule séance dans l’année, et 11,5 % dépassent les 10 consultations annuelles, formant ainsi deux extrêmes : les curieux ponctuels d’un côté, les usagers fidèles de l’autre.

Ces données viennent renforcer ce que les parties précédentes laissaient entrevoir : les Français cherchent de plus en plus à intégrer le bien-être dans leur quotidien, mais selon un rythme propre à chacun. La constance dans la démarche dépend à la fois de la nature de la pratique, de la qualité de l’expérience vécue, mais aussi des freins matériels, en particulier les freins économiques.

C’est justement cette question financière, cruciale pour une majorité de personnes, qui mérite qu’on s’y attarde dans la suite de l’analyse.

Freins à la consultation : entre incertitudes et contraintes financières

Malgré un intérêt marqué pour les pratiques de bien-être, de nombreux Français se heurtent à des obstacles dans leur parcours. Le principal frein cité concerne la difficulté à évaluer la qualité des prestations, un problème évoqué par 27,6 % des répondants. Ce chiffre rejoint directement le besoin d’information identifié plus tôt : lorsqu’une discipline ou un praticien reste difficile à comprendre, il devient plus difficile d’y accorder sa confiance.

Le second frein le plus mentionné est d’ordre financier : 24,1 % trouvent les tarifs trop élevés. Cela ne signifie pas pour autant que les Français ne veulent pas investir dans leur bien-être, mais plutôt qu’ils attendent une clarté sur la valeur ajoutée des prestations, et peut-être davantage de solutions de prise en charge.

D’autres freins viennent compléter ce tableau : difficulté à trouver un praticien disponible (6,5 %), problème de localisation géographique (6 %), ou encore un manque d’informations disponibles (5,6 %). Pourtant, 28,4 % des répondants déclarent n’avoir rencontré aucune difficulté, ce qui suggère que des efforts récents en matière d’accessibilité et de visibilité commencent à porter leurs fruits.

Pour les praticiens, ces données sont essentielles. Elles montrent que lever les doutes, rendre les informations plus transparentes, et proposer des options tarifaires claires ou flexibles peut réellement faire la différence. 

Ce lien entre perception du coût et décision de consultation se confirme également dans la manière dont les Français répartissent leur budget annuel.

Combien dépensent-ils ? Une attention budgétaire raisonnée

Les résultats de l’enquête montrent que les Français accordent une place budgétaire réelle aux pratiques de bien-être, sans toutefois tomber dans l’excès. La tranche la plus représentée concerne les budgets compris entre 100 et 250 euros par an, ce qui concerne 36,6 % des répondants. Cela témoigne d’un engagement sérieux, mais maîtrisé, en faveur de leur équilibre personnel.

Pour 25,5 %, le budget se situe entre 250 et 500 euros, ce qui traduit une démarche plus affirmée, voire régulière. De manière plus marginale mais révélatrice, 14 % des sondés consacrent plus de 500 euros par an à leurs consultations, ce qui témoigne d’une vraie place donnée à ces pratiques dans leur mode de vie.

À l’inverse, 16,3 % dépensent moins de 100 euros par an, ce qui peut indiquer soit une approche plus ponctuelle, soit des enjeux économiques plus serrés. 

Ces données renforcent l’idée évoquée précédemment : si les Français sont prêts à investir pour leur mieux-être, ils attendent en retour de la lisibilité, de la confiance, et si possible un soutien. Les mutuelles peuvent jouer ici un rôle facilitateur. L’enquête cite notamment Nostrum Care comme l’un des acteurs les plus engagés, en raison du nombre de pratiques couvertes.

Pour les praticiens, il est donc utile de rappeler les possibilités de remboursement lorsqu’elles existent, ou d’accompagner leurs clients dans ces démarches. Cela peut contribuer à lever certains freins, fidéliser une clientèle déjà sensibilisée, et rendre l’accès aux soins plus fluide.

Le digital transforme les usages : quand avis clients et clarté priment

L’évolution des critères de sélection montre un changement profond dans les habitudes. En 2025, les recommandations orales, longtemps reines, cèdent peu à peu leur place à des critères plus concrets et structurés. Ce glissement se manifeste notamment par la priorité accordée à la clarté de la présentation de la pratique, devenue le critère numéro un pour 54,9 % des répondants.

Presque à égalité, 47,6 % des personnes interrogées se fient aux avis clients visibles en ligne. Ces témoignages publics, consultables à tout moment, remplacent progressivement le bouche-à-oreille informel. Ils offrent un repère rassurant, une forme de validation collective, et surtout un levier puissant de décision. Ce besoin de transparence est accentué par les craintes évoquées plus tôt : face au doute sur la qualité d’une prestation, les avis deviennent une garantie, un signal de confiance.

Cette transformation des usages est portée par le digital. Aujourd’hui, une fiche bien structurée, avec une méthode expliquée en des termes simples, illustrée par des retours d’expérience et des informations pratiques, a bien plus de poids qu’une simple recommandation personnelle.

Pour les praticiens, cette évolution est une opportunité. Elle confirme l’importance de soigner sa visibilité en ligne, de faire vivre son profil, d’inviter ses clients satisfaits à témoigner, et de se rendre accessible à travers des contenus clairs. Ce sont ces éléments qui permettent de transformer une intention de consulter en prise de rendez-vous concrète.

Cette exigence de lisibilité numérique s’ajoute aux autres attentes évoquées tout au long de cette enquête. Ensemble, elles dessinent les contours d’une nouvelle relation entre les Français et les pratiques de bien-être.