La Coupe du Monde est arrivée avec l’été ! 32 équipes, 64 matchs sur 12 stades, et une programmation intensive jusqu’à la finale le 15 juillet, Quand le Mondial arrive, chacun prend position : il y a surtout les pour, les euphoriques, ceux qui n’attendent que cela depuis des mois, connaissent par cœur les dates des matchs, changent d’écran plat pour mieux profiter de la projection (les ventes explosent…), font le plein de bières et de pizzas et s’organisent pour inviter les copains repeints en bleu-blanc-rouge.
Footeux ou pas footeux ?
Cet événement sportif est une fête pour les footeux, l’occasion de se rassembler et partager victoires et défaites tous ensemble. Selon un sondage YouGov pour Le HuffPost juste avant l’événement, 64% des personnes interrogées disent vouloir regarder des matchs de la compétition qui a débuté mi juin en Russie. Plus d’une femme sur deux (52%) a l’intention de le faire mais la proportion grimpe à 76% pour les hommes. Enfin, 10% des Français ont posé leurs congés pour cette période afin de regarder les matchs.
Mais à chaque grand événement sportif et forcément très chauvin, il y les autres… : les moins footeux, les non fêtards, ceux qui observent sans broncher, ceux que le foot et cette ferveur passagère agacent, ceux qui pour rien au monde ne se planteraient deux fois 45mn devant un match : le foot c’est pas leur truc, ils chantent rarement la Marseillaise et ne vont jamais dans les stades. Mais depuis la victoire de la France en 98, il semble qu’ils soit moins nombreux, ou beaucoup plus discrets…
Le football, premier sport de France
Et pourtant, hormis les minorités de supporters « déjantés » qui débordent dans les stades … la plus grande majorité des accros du ballon rond forment une immense communauté qui peut transmettre une formidable image de convivialité, sachant se retrouver entre amis ou entre collègues le temps d’un match pour se laisser porter par l’élan fédérateur de l’événement. Le reste de l’année, ils investissent les 14 993 clubs que compte la Fédération Française de Football (FFF : 2,2 millions de licenciés dont 400 000 bénévoles et 160 000 féminines) et remplissent les stades.
Dans une société devenu très individualiste, le foot peut être un puissant vecteur de cohésion dans un contexte dominé par la violence et les inégalités, sur internet et dans la rue. A noter : 84 % des jeunes considèrent que la société actuelle est violente/ 91 % de leurs parents partagent ce point de vue (sondage Opinion Way).
En histoire, on dit que l’événement a une durée qui va bien au-delà de la simple temporalité des faits qui le constituent. Et si le foot c’était pareil ? Il y a des perceptions et des sensibilités à l’évènement qui surviennent avant, pendant et après. Aimer le football, c’est aimer le sport, c’est fédérer et réunir des gens pour partager des moments de « vivre ensemble ». On se rassemble pour profiter de l’ambiance d’un match, c’est ludique (on se déguise, on chante, on crie, on se défoule), c’est un temps à part, une période bien remplie, où on oublie presque le reste. Qui dit mieux ?