Dans son atelier baigné de lumière, Gwladys Dauly nous a ouvert les portes de son univers. Entre pinceaux et couleurs, elle nous a présenté son espace de création, dédié à l’art-thérapie. Lors de cette rencontre, nous avons échangé sur son parcours, sa vision de l’accompagnement par la création, et vécu une séance découverte à ses côtés. Une immersion inspirante aux côtés d’une praticienne aussi bienveillante qu’attentive, à travers laquelle nous vous invitons à découvrir l’art-thérapie.
Pouvez-vous vous présenter ?
« Je m’appelle Gwladys Dauly, je suis art-thérapeute et aussi artiste peintre. Pour moi, l’art a une place essentielle : c’est un moyen d’expression, mais aussi un véritable outil de bien-être. À travers la pratique artistique, on peut vraiment s’apaiser, se poser, et même se déposer, simplement en créant. Rien que ça, c’est déjà très fort. Ensuite, il y a la dimension thérapeutique, qui vient s’ajouter. C’est là que l’art-thérapeute entre en jeu. On devient un témoin de ce qui se passe dans la création, on observe, on accompagne. Un échange se crée, et c’est dans cet espace que peut émerger quelque chose de profondément transformateur. »
Qu’est-ce qui vous a menée vers l’art-thérapie ?
« À la base, je suis aussi professeure d’arts plastiques, depuis maintenant sept ans. J’aime enseigner, transmettre, explorer toutes les facettes de la création artistique avec mes élèves. Mais au fil du temps, j’ai ressenti qu’il manquait quelque chose dans cette pratique. Il n’y a pas vraiment de place pour la dimension psychologique, pour ce qui se joue intérieurement chez les élèves quand ils créent. J’avais envie d’aller plus loin, de mieux comprendre ces mécanismes-là. Et bien sûr, un cours d’arts plastiques n’est pas une séance d’art-thérapie. Ce sont deux approches très différentes, et j’avais besoin de me former pour intégrer pleinement cette dimension d’accompagnement.«
Comment vous êtes-vous formée ?
« Je me suis formée pendant trois ans, et ça a été une expérience vraiment très forte. Ce que j’ai aimé, c’est qu’on ne se contente pas d’apprendre en théorie : on expérimente aussi. On pratique des séances sur soi-même, sur les autres… Il y a tout un cheminement personnel qui se met en place. Et pour moi, ça a été très bénéfique, même à titre personnel. Cette formation m’a fait beaucoup de bien, au-delà même de l’aspect professionnel.«
Comment se déroule une séance d’art-thérapie ?
« On peut utiliser toutes sortes de médiums artistiques : du pastel, de l’argile, de la peinture… Il n’y a pas de limite. L’idée, c’est vraiment de s’adapter à la personne, à ce qu’elle vit, à ce dont elle a besoin sur le moment. Souvent, je commence par le pastel. C’est un outil très accessible : on peut l’attraper facilement, le poser directement sur la feuille… Il y a quelque chose de très instinctif, presque libérateur.

Ensuite, je fais des propositions, mais c’est toujours la personne qui choisit, qui s’approprie la séance. Elle est actrice de ce qu’elle crée. Et puis, à partir de la première création, des choses émergent. On les observe ensemble. Parfois, un détail peut faire écho à quelque chose de plus profond, et on tisse des liens. On peut ensuite transformer cette première création, ou en faire une nouvelle. Il arrive aussi qu’on déchire des morceaux qui ne nous conviennent plus, symboliquement, pour laisser la place à autre chose. C’est un processus très vivant, très évolutif.«
Comment peut-on prendre rendez-vous avec vous ?
« Il y a plusieurs possibilités. On peut me contacter directement par message privé sur Instagram, c’est très simple. Il est aussi possible de me joindre par téléphone via ma page Resalib, ou même d’y laisser un message si on préfère écrire. Que ce soit pour prendre rendez-vous ou poser des questions, je reste disponible. C’est important pour moi que chacun puisse trouver le moyen qui lui convient le mieux.«
Que pensez-vous de Resalib ?
« Je trouve que Resalib est une plateforme vraiment intéressante. Elle facilite beaucoup la prise de rendez-vous, aussi bien pour les praticiens que pour les personnes accompagnées. L’accès est simple, tout est bien pensé pour créer du lien entre le thérapeute et la personne qui consulte. Et puis, il y a aussi la possibilité de proposer des séances en visio, notamment via Zoom, ce qui permet d’accompagner à distance en toute simplicité. C’est un vrai plus aujourd’hui.«
Comment se déroule une séance en visio ?
« L’art-thérapie est également possible à distance, en visio, c’est la personne qui dispose de son propre matériel, mais il n’y a pas besoin de grand-chose : une simple feuille et quelques crayons suffisent. À partir de là, on échange, puis vient le temps de la création. Même à distance, on peut observer ce qui se joue pendant que la personne crée. Ce n’est pas moins riche qu’en présentiel : il y a des échanges avant, après, et parfois même pendant la création. On peut aussi transformer ce qui a été fait, modifier certains éléments, en découper d’autres ou recommencer totalement, selon ce que la personne souhaite explorer. C’est simplement une autre manière d’accompagner, et surtout, cela rend la séance accessible à ceux qui ne sont pas dans la région.«