Dans un monde où l’on nous pousse constamment à être performants, à briller, à nous affirmer, la confiance en soi devient une qualité précieuse… mais fragile. Nombreux sont ceux qui, à un moment de leur vie, ressentent un doute profond sur leurs capacités ou leur valeur. Pour reconstruire cette confiance ébranlée, il existe une approche humaine, bienveillante et personnalisée : la psychopratique.
Qu’est-ce que la psychopratique ?
La psychopratique désigne l’accompagnement psychologique réalisé par un professionnel formé à différentes méthodes thérapeutiques, mais qui n’est ni médecin ni psychologue clinicien. Le terme « psychopraticien » est utilisé pour désigner ces praticiens de la relation d’aide, reconnus par des fédérations professionnelles (comme la FF2P ou le SNPPsy), qui exercent dans un cadre éthique strict.
À la croisée des courants humanistes, existentiels et parfois transpersonnels, la psychopratique regroupe des techniques issues de la Gestalt-thérapie, de l’analyse transactionnelle, de la PNL (programmation neurolinguistique), de la sophrologie, de l’hypnose, ou encore de la thérapie centrée sur la personne. Son objectif : permettre à la personne accompagnée de mieux se connaître, de comprendre ses fonctionnements internes et de dépasser ses blocages, dans un cadre d’écoute active, sans jugement.

Pourquoi perd-on confiance en soi ?
Le manque de confiance en soi n’est jamais inné. Il résulte souvent d’expériences douloureuses : critiques répétées dans l’enfance, échecs non digérés, ruptures affectives, pressions sociales ou professionnelles. Il peut aussi s’ancrer dans des croyances limitantes, telles que « je ne suis pas capable », « je ne mérite pas », ou encore « les autres valent mieux que moi ».
Ces croyances sont parfois inconscientes, mais influencent profondément nos comportements : on se sabote, on évite les situations nouvelles, on n’ose pas s’exprimer. En travaillant avec un psychopraticien, ces mécanismes peuvent être identifiés, compris, puis transformés.
Ce que la psychopratique permet concrètement
Le travail en psychopratique agit à plusieurs niveaux pour restaurer la confiance en soi :
- Prendre conscience de ses schémas de pensée : comprendre d’où viennent les jugements qu’on porte sur soi, les scénarios répétitifs.
- Accueillir ses émotions : au lieu de les fuir ou de les nier, on apprend à les écouter et à les traverser.
- Renforcer l’estime de soi : le praticien aide à identifier les ressources internes, les forces, les réussites (même modestes), souvent invisibles à nos propres yeux.
- Expérimenter de nouveaux comportements : en séance, à travers des jeux de rôle ou des visualisations, on teste d’autres façons d’agir ou de se positionner.
- Poser des limites : apprendre à dire non, à se respecter, fait partie intégrante du processus de reconstruction.

Des outils concrets au service de l’authenticité
La psychopratique se distingue par son adaptabilité. Chaque séance est unique, car chaque personne est unique. Parmi les outils les plus fréquemment mobilisés, on retrouve :
- La reformulation : entendre ses propres mots dits autrement permet souvent de débloquer des prises de conscience.
- La visualisation positive : imaginer une version de soi confiante et sereine favorise l’intégration d’une nouvelle posture intérieure.
- Le travail corporel ou de respiration : car le corps et les émotions sont intimement liés.
- L’écriture ou les cartes symboliques : pour mettre à distance certaines pensées ou explorer ses valeurs profondes.
Ces techniques ne sont pas là pour « guérir », mais pour accompagner un cheminement, faire émerger ce qui est déjà présent en soi mais souvent oublié ou enfoui.
Une relation thérapeutique basée sur la confiance
L’un des piliers de la psychopratique, c’est la qualité de la relation entre le praticien et la personne accompagnée. Dans un cadre sécurisé, sans jugement, la personne peut progressivement se montrer telle qu’elle est, déposer ses vulnérabilités, ses peurs, ses doutes. Ce lien, souvent réparateur, agit comme un miroir bienveillant : on y découvre qu’on a de la valeur, simplement en étant soi.
À travers ce processus, la confiance en soi n’est pas seulement retrouvée : elle est transformée. Elle devient plus authentique, moins dépendante du regard des autres, et surtout, plus stable.
En résumé, la psychopratique est une voie précieuse pour ceux qui souhaitent reconstruire leur confiance en eux de manière durable. Elle ne propose pas de solution miracle, mais un accompagnement profond, progressif et respectueux. Retrouver confiance en soi, ce n’est pas devenir parfait : c’est apprendre à s’accepter tel que l’on est, à s’affirmer avec justesse et à croire, enfin, en sa propre légitimité.